Ellie Van Gele, étoile montante de la comédie musicale - COMM'une info n° 81

Publié le 22 octobre 2024
La jeune femme vit aujourd’hui son rêve les yeux grands ouverts. Quelque part entre son domicile parisien et St-Légier - La Chiésaz, où résident toujours ses parents, cette globe-trotteuse joviale et pleine d’entrain nous livre les contours de son parcours d’artiste de comédie musicale.

Ils ne sont pas légion celles et ceux qui ont eu l’audace et le courage de suivre leur aspiration. Et quand bien même le choix est affirmé, la réussite et la reconnaissance du milieu ne sont pas toujours au rendez- vous. Aussi, lorsqu’un artiste décroche un premier contrat, le mot accomplissement prend tout son sens. Pour Ellie Van Gele, qui rêve de fouler les planches depuis son plus jeune âge, le Graal est apparu en plein Covid-19. « Je séjournais chez mes parents à St-Légier - La Chiésaz, nous glisse l’artiste. Le monde tournait au ralenti. J’avais effectué plusieurs auditions à Paris en espérant décrocher quelque chose… Lorsque j’ai reçu le téléphone du directeur de casting, c’était dingue ! » se souvient- elle avec émotion. Comme le soleil qui perce les nuages, ce premier engagement tombe durant la grisaille de la pandémie et après quelques mois de doutes. La jeune femme est ainsi engagée par une compagnie belge pour jouer dans une adaptation française de… « Singing in the Rain ». Avec la troupe, la chanteuse – danseuse – actrice (!) va sillonner les routes belges et françaises et se produire dans les plus beaux théâtres. Les portes s’ouvrent.

À travers l’Europe

Il est peu dire que la native de St- Légier - La Chiésaz a déjà roulé sa bosse. La formation d’artiste de comédie musicale n’existant pas en Suisse romande, Ellie a dû s’expatrier. « Après l’obtention de ma maturité gymnasiale, j’ai cherché une école au sein de laquelle je pouvais me former aux trois disciplines que sont le chant, la danse et le théâtre, nous explique-t-elle. J’ai passé plusieurs auditions et j’ai été retenue à l’Institut d’Art de Barcelone où j’ai pu accomplir un Bachelor. Les cours étaient en anglais, mais j’ai aussi, bien sûr, approfondi mes notions d’espagnol. » De mère américaine, la jeune femme maîtrise parfaitement la langue de Shakespeare, un atout indéniable pour ce métier et une aubaine pour la suite de sa carrière. Au sortir de sa formation en Catalogne, direction Londres, capitale européenne du music-hall. Malgré une année à enchaîner les auditions tout en travaillant dans un bar pour arrondir ses fins de mois, la mayonnaise ne prend pas. L’idée lui vient alors de rejoindre Paris. Elle parvient à intégrer la Classe Libre Comédie Musicale du Cours Florent et, par la suite, décroche son premier contrat.

« Sprechen Sie deutsch ? »

On l’a compris, ni la distance, ni la langue ne semblent constituer des obstacles pour Ellie Van Gele. Cette dernière a même récemment réussi à se faire une place de l’autre côté du Rhin. « En Allemagne, durant la saison estivale, il y a de nombreuses villes qui proposent des comédies musicales. Ils montent des spectacles de toute part. J’ai eu la chance d’intégrer l’Ensemble dans une version allemande de « Jesus Christ Superstar » à Bad Hersfeld. » Et quand on évoque les éventuelles difficultés à s’exprimer dans la langue de Goethe, elle ajoute : « Heureusement qu’en Suisse on apprend l’allemand à l’école, j’avais des bases. Les cours de phonétique dispensés par les équipes de production m’ont aussi été d’un grand soutien. » Cette aventure en territoire germanique l’a conduite cet été du côté de Lac de Thoune pour se produire dans une adaptation germanophone de « Mary Poppins ». « Jouer sur cette magnifique scène construite sur le lac au milieu de ces montagnes que j’aime tant, c’était magique ! » Au moment de se dire au revoir, Ellie nous indique qu’elle jouera à nouveau en Allemagne l’an prochain, sans pour autant nous en dire plus. Mais au fait Ellie, comment dit-on supercalifragilisticexpialidocious en suisse-allemand ? ...

COMM'une info n° 81 - octobre 2024

Ellie Van Gele, étoile montante de la comédie musicale - COMM'une info n° 81