La baronnie de Saint-Légier - La Chiésaz
La baronnie de Saint-Légier - La Chiésaz
Les origines de la commune sont lointaines et imprécises. Avant le Xe siècle, il existait une paroisse rurale assez vaste dont la petite église mérovingienne était à Saint-Légier. C'était à la fois une circonscription religieuse, administrative et judiciaire. Le territoire actuel date de l'an 1300. Le septième jour des ides de juin de cette heureuse année, le quart de la vallée inférieure de Blonay comprenant Hauteville et les villages de Saint-Légier et de La Chiésaz est cédé à la maison de Savoie qui avait pris pied dans la région en 1250 déjà par l'achat d'un domaine situé au Bas de La Chiésaz.
Le comte de Savoie érige cette nouvelle possession en baronnie, la baronnie de Saint-Légier - La Chiésaz, la constitue en fief noble en faveur de jean de Blonay et fait sans tarder construire la maison forte de Saumont afin d'assurer les communications de ses états avec Fribourg et Berne par Fruence et Châtel-Saint-Denis. En fait, les communiers de la nouvelle baronnie n'ont pas changé de maître. ils demeurent sujets des sires de Blonay installés dans la contrée depuis 1079 et cela jusqu'en 1367. A cette date, Marguerite de Blonay échange le fief de Saint-Légier et la Chiésaz contre la maison forte de Denens appartenant à la Maison de Savoie qui devient ainsi le seigneur direct de nos villageois. L'administration du fief est confiée au châtelain de La Tour.
Sous le régime bernois, la baronnie passe en différentes mains parce que les droits féodaux et les dîmes avaient perdu au cours des siècles leur caractère de droit publique pour ne plus être que des placements sûrs aisément négociables. C'est ainsi qu'en 1565 elle redevint propriété des barons de Blonay. Son dernier acquéreur Pierre-Philippe Cannac n'était pas un inconnu, bien qu'habitant Lyon. Sa famille avait été reçue dans la bourgeoisie de Vevey au début du XVIIIe siècle et avait gardé de solides attaches au pays de Vaud.