La seigneurie d'Hauteville

En l'an 1591, le baron de Blonay vend le domaine d'Hauteville et La Veyre-Devant qui en faisait partie à Jérôme Ginilliat. Septante-cinq ans plus tard, cette belle propriété est acquise par Abram Dubois qui la fait ériger en seigneurie indépendante de la baronnie de Saint-Légier - La Chiésaz. D'où, par exemple, la construction du moulin de Pezeires. C'était en 1766. La nouvelle seigneurie fut soigneusement délimitée. Les bornes plantées alors subsistent encore dans la partie inférieure du domaine dont la ligne de démarcation se confond avec celles de la commune.

Lorsque Pierre-Philippe Cannac l'acquit en 1760, en même temps que la baronnie de Saint-Légier - la Chiésaz, la seigneurie d'Hautveille était plus restreinte que maintenant. Le nouveau propriétaire fit reconstruire et agrandir le château pour en faire le superbe bâtiment que nous connaissons et admirons. Grand rassembleur de terres, Pierre-Philippe Cannac constitua le grand domaine parvenu intact jusqu'à maintenant par l'achat de la Bergerie, de la Paisible, du hameau de Pezeires, de Villard ainsi que de vignes en Crêt Richard.

Quant à la commune, ses limites n'ont guère varié depuis la création de la baronnie, à l'exception de deux modifications. L'une peu avant la fin de l'ancien régime, lors du partage définitif des forêts indivises à la Chaux et à la Joux. L'autre en 1930, par la cession à Vevey du territoire de Gilamont où cette ville possédait les anciens moulins Roussy, le stand des Toveyres et leurs dépendances.